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Laure Pubert

Photographe, Laure Pubert vit et travaille à Paris depuis 2014. Elle a d'abord exercé en tant que chercheur en droit international public avant de se consacrer entièrement à la photographie, mue par la nécessité de se positionner dans son travail de création. Elle est alors partie plusieurs mois en Norvège sur les traces d'une chimère, avec comme idée fixe celle de donner vie et matière à un personnage de roman qui la hantait, de lui trouver une incarnation qui serait à la fois son semblable et la sédimentation de ses rencontres. Sélectionnée lors des Rencontres photographiques du 10e, sa série je marcherai sur tes traces a été exposée à l'espace Beaurepaire en novembre 2015. 

Aujourd'hui sa démarche questionne ses connexions avec le réel en tant que matière vivante, la mémoire, l'autre et la difficulté de les traduire par le biais du langage. L'acte photographique devient lui-même matière, origine et fin. Les traces chaotiques de l'occupation du temps et de l'espace y trouvent une dimension créative. Le voyage lui fournit la matière propre à dégager les empreintes sensibles de l’expérience en se servant des fulgurances de l’imagination pour moduler la conscience que l’on peut en avoir. La part de révélation derrière le geste photographique est primordiale, de même que le rapport à l'invisible-matière qui y tient un rôle majeur marqué par un intérêt premier pour la sculpture et le dessin. Il prend racine dans une mémoire du mouvement profonde et lointaine. Le tirage est là pour en rendre compte, et sentir la pulsation du temps, indifférent aux liens qui se nouent. 

Elle est représentée par l'agence révélateur et expose de juin à septembre 2018 à la Maison de la photographie Robert Doisneau de Gentilly.

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